Évasion de Geneviève. – Le jardin des oliviers. – Banaïas. – Le tribunal de Caïphe. – La maison de Ponce-Pilate. – Le prétoire. – Les soldats romains. – Le roi des Juifs. – La croix. – La Porte Judiciaire. – Le Golgotha. – Les deux larrons. – Les pharisiens. – Mort de Jésus.
Aurélie, ayant quitté la salle basse, y revint au bout de quelques instants, et trouva Geneviève vêtue en jeune garçon bouclant la ceinture de cuir de sa tunique.
–Impossible d'ouvrir la porte! – dit avec désespoir Aurélie à son esclave; – la clef n'est pas restée en dedans à la serrure, comme on l'y laisse habituellement.
–Chère maîtresse, – dit Geneviève, – venez; essayons encore. Venez vite.
Et toutes deux, après avoir traversé la cour, arrivèrent auprès de l'entrée de la maison. Les efforts de Geneviève furent aussi vains que ceux de sa maîtresse pour ouvrir la porte. Elle était surmontée d'un demi-cintre à jour; mais il était impossible d'atteindre sans échelle à cette ouverture… Soudain Geneviève dit à Aurélie:
–J'ai lu, dans les récits de famille laissés à Fergan, qu'une de ses aïeules nommée Meroë, femme d'un marin, avait pu, à l'aide de son mari, monter sur un arbre assez élevé.
–Par quel moyen?
–Veuillez vous adosser à cette porte, chère maîtresse; maintenant, enlacez vos deux mains, de sorte que je puisse placer dans leur creux le bout de mon pied: je mettrai ensuite l'autre sur votre épaule; peut-être ainsi atteindrai-je le cintre, de là, je tâcherai de descendre dans la rue.
Soudain l'esclave entendit au loin la voix du seigneur Grémion, qui, de l'étage supérieur, appelait d'un ton courroucé: